Etheldred Ier le Juste - Roi du Rohan et Seigneur de la Marche

Des cris retentirent dans le palais ; c’est alors que le médecin de la reine sortit de la chambre, un bébé dans les bras. Il s’approcha du souverain et lui tendit l’enfant : « Votre fils, Sire ». Les sons de cloches résonnèrent dans toute la cité rohirrim ; les portes du Château d’Or de Méduseld, demeure ancestrale des rois du Rohan, s’ouvrirent laissant apparaître un roi et sa cour. Elred Ier présenta ainsi son fils au peuple rassemblé au bas des marches. Les rohirrims s’agenouillèrent à la découverte de ce petit être, futur souverain du Royaume des Deux – Marches.
Etheldred fut, pour ainsi dire, une réelle bénédiction. Tout d’abord pour cette nation qui put enfin entrevoir l’avenir du royaume. Mais aussi pour ce père, certes encore jeune, mais à la santé déclinante.

Le « dauphin » eut une enfance paisible et heureuse. Ignoré par son père absent ; aimé, adulé et protégé par sa mère, cette dernière le tint éloigné des affaires du royaume pendant de nombreuses années.
Elle fit appel aux meilleurs des précepteurs pour instruire et inculquer à son fils des valeurs parfois oubliées. L’un de ces maîtres lui apprit à lire et à écrire, un autre lui conta l’histoire de son royaume et de ses ancêtres les plus illustres … Etheldred fut un petit garçon attentif et désireux d’apprendre. Cet apprentissage forgea son caractère et influença sans doute, certaines de ces décisions au cours des dernières années.
A cette même époque, l’héritier tint sa première épée et fit ses premières chevauchées ce qui marqua le début de son initiation aux armes.


Ce ne fut un secret pour personne. Ni pour le peuple, ni pour les alliés de la couronne, que le roi Elred eut une santé des plus fragile dès l’enfance. Cette vie, parfois d’extrêmes souffrances, fit de lui quelqu’un d’absent, autant pour sa famille que pour le royaume. Elle lui valut d’ailleurs le surnom « le Faible » par le peuple. Pour ce dernier, Elred bafoua son serment de le protéger, de l’écouter …
Le règne du « Faible » fut une période sombre pour les Deux – Marches. Du fait de cette santé précaire, le roi ne fut plus que l’ombre de lui – même. Difficile, voire même impossible, pour lui de penser, d’être lucide ou même faire front aux attaques et aux doléances de certains de ses vassaux d’Enedwaith … Ce règne, fut pour ces derniers, le règne de tous les excès : développement de milices personnelles au dépend de l’armée ; l’enrichissement sur le dos de la couronne … Le roi ne voulut pas entendre parler de ces pratiques et ne chercha point à les enrayer. Ce fut pour lui la descente aux enfers. Sa santé déclina de jour en jour.
Ce fut à cette époque, que les conseillers se tournèrent vers l’héritier du trône, seulement âgé de quatorze ans. Etheldred entreprit ainsi un voyage. Il découvrit la détresse de tout un peuple, un peuple oublié et délaissé par la couronne. Certains des cités les plus éloignées de la capitale furent oubliées. Le prince fit la promesse à son peuple, que plus jamais il ne serait oublié de la couronne. Ce voyage qui dura deux ans aboutit en Enedwaith.
De passage à Dunlenbourg, l’héritier fit la connaissance d’Eomund, maréchal et gouverneur militaire de la région. Fidèle au roi et à la couronne, il ne put cacher ses inquiétudes quant au développement de ces milices privées, qui devinrent rapidement de véritables petites armées. Etheldred prit ainsi la route de Dustan afin de vérifier ces informations [passage qui sera développé en rp]. Après avoir réaffirmé l’autorité de la couronne, le prince reprit la route d’Edoras. En chemin, une cohorte de gardes royaux vint à la rencontre de l’héritier. L’un descendit de son cheval et s’agenouilla devant Etheldred encore sur sa monture. Elred Ier, était mort.


Etheldred Ier fut couronné à l’âge de seize ans. Malgré une certaine inexpérience, il n’y eut aucune régence. Les premiers mois de son règne furent difficiles. Il commença par réaffirmer son autorité sur tout le royaume et somma les seigneurs de l’Enedwaith de se soumettre entièrement au roi. Ces seigneurs refusèrent de se conformer aux bonnes volontés du roi. Le souverain ne put se résoudre qu’à prendre des mesures à leur encontre avec l’aide du Jarl d’Enedwaith. Oppressés et acculés, ces félons fomentèrent un complot visant à assassiner le roi. Ce dernier déjoué, les traitres furent interrogés.
Suite à ces évènements fâcheux, et avec l’appui du maréchal d’Enedwaith, le souverain leva une armée et marcha sur Dustan. Nul combat eut lieu, les hommes du maréchal déjà présents dans la cité ouvrirent le passage à Etheldred qui fit emprisonné les traitres [passage qui sera développé en rp]. Pour le souverain, la prison était parfois pire que la mort. Néanmoins, le peuple retint la « clémence » du roi et l’appela désormais Etheldred Ier le Juste.
Suite à cet épisode mouvementé, plus aucun seigneur n’essaya de défier l’autorité du roi. Jusqu’à aujourd’hui, le règne d’Etheldred fut paisible. Il se maria à Nienor, princesse de Pinnath Gelin qui lui donna quatre enfants : Adwig, Brego, Eonwhà et Lùfa. Malheureusement, Eonwhà leur fut arrachée, morte en couche ....