Le Seigneur des Anneaux RPG : Mille Ans Après
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 Bannir le mal est notre loi

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Sylandra
Sylandra
Commandante des Rôdeurs d'Eriador
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Date d'inscription : 03/02/2016

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MessageSujet: Bannir le mal est notre loi   Bannir le mal est notre loi EmptyVen 26 Fév - 11:34

550 de large
Sylandra Daskil


Présentation
Âge 29 ans
Peuple D'origines Northmen
Lieu de naissance Arnor
Localisation Fort Nenuial
Allégeance Compagnie Grise
Rang Commandante des rôdeurs d'Eriador
Parenté et personnes proches Beleg, général de l'ordre ; Barid Daskil, marchand itinérant et cousin éloigné de Sylandra ; sa famille vivant à la demeure des Daskil, près de la Bruinen
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Mon prénom Arthur
Mon âge 23 ans
Comment j'ai connu ce forum Equipe projet
Je fais du RP depuis 2005

VOTRE AVATAR



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Background

Sylandra Daskil, née au milieu de l'an 971, dans la demeure familiale des Daskil. Bien que née sur les rives de la Sonorone, la jeune fille est d'origine Northmen, ses ancêtres – ainsi que de nombreux autres membres de ce peuple – étant venus s'installer en Arnor après que Romendacil ait usurpé la couronne du Rhovanion.
La demeure des Daskil est une bâtisse pluri-séculaire, qui a connu de nombreuses rénovations et agrandissements au fil des ans, et est dotée d'un terrain convenable, qui permet à ses habitants d'être auto-suffisant en nourriture. A l'heure où débute cette histoire, dix personnes vivent en ces lieux : Garth Daskil, l'aîné de la maison, un vieil homme massif qui faisait partie des rôdeurs jusqu'il y a peu, et s'occupe maintenant de la demeure ; son fils et sa fille, et leurs épouses et époux, respectivement Brand, Vella, Manthia et Borson. Brand est un rôdeur, Manthia une couturière, Vella s'occupe des terres de la maison aux côtés de son père, et Borson est un forgeron ; ces derniers ont un fils, Gran, âgé de 16 ans, et Brand et Manthia ont une jeune fille, Sylandra, âgée de 10 ans ; les derniers occupants sont de lointains cousins de la famille, qui sont eux originaires du Rhovanion, mais qui se sont rapprochés de leur famille quelques années auparavant : Berth, une femme d'âge moyen qui aspire à se reposer après avoir confié les rênes du commerce itinérant qu'elle tenait à son fils Barid, et son épouse, Gillia ; les deux derniers voyagent à travers le Rhovanion, et ne voient leurs cousins qu'une fois par an, durant les mois d'hiver.  
C'était justement une de ces périodes où toute la famille était réunie : c'était alors un temps de fête et d'échanges pour la famille Daskil. Ceux qui avaient passé l'année en Rhovanion racontaient les dernières nouvelles de la région, puis ceux qui étaient restés ici faisaient part à leurs cousins des événements en Rhovanion. On mangeait, discutait, riait ensemble. Les deux plus jeunes de la famille, Gran et Sylandra, profitaient de l'occasion de montrer ce qu'ils avaient appris ; Gran souhaitait aider son père à la forge, et apprenait donc le métier petit à petit ; Sylandra elle, était un peu plus polyvalente, mais son esprit un peu inconstant faisait qu'elle ne se concentrait jamais sur une activité suffisamment longtemps pour que ce soit constructif.
En vérité, les rares moments où elle restait en place était lorsque son grand-père lui racontait les histoires et légendes qu'il connaissait. Et il en connaissait bon nombre : des faits d'armes des rôdeurs, des actions de leurs ancêtres, ainsi qu'une pléthore de contes sur les précédents âges qu'avait connu la Terre du Milieu. Un soir de cette hiver là, Garth s'installa non pas près de la cheminée, comme il en avait l'habitude, mais à l'opposé, sur un fauteuil au dessus duquel était accrochée une grande hache, qui avait toujours été là dans la mémoire de la petite fille. Le vieil homme lui fit signe de s'approcher, et d'autres personnes de la maisonnée suivirent, sachant très bien ce qui allait se passer : il n'y avait qu'une seule histoire qu'il racontait depuis cet endroit.

-Bien bien, ma petite. Je ne crois pas que tu aies déjà entendu cette histoire là, mais sache qu'elle est très importante pour notre famille. C'est l'histoire de l'homme qui a bâti cette maison, Alrïn Daskil, notre ancêtre.

Ainsi l'ancien rôdeur décrivit cette homme grand de près de deux mètres dix, un véritable colosse qui avait rivalisé de force avec un troll. Un homme qui s'était fait ami des Nains, et était devenu un véritable héros dans le Rhovanion, tuant de ses propres mains le traître Merek Emphizar. Captivée, Sylandra remarqua néanmoins les fréquents coup d’œil de son grand-père en direction de la hache, comme si elle était liée au récit qu'il faisait. Lorsqu'elle posa une question sur l'antique arme, il lui confirma qu'il s'agissait de Vengeance, la hache forgée par les Nains pour Alrïn lui-même. Il allait en dire plus, mais Brand l'interrompit, prétextant qu'il était tard et qu'il ne voulait pas que son enfant prenne de mauvaises habitudes. Si il fut surpris d'être ainsi interrompu par son fils, Garth ne dit mot, se doutant de ce qu'il avait sur le cœur.

Les années passèrent, et la jeune fille grandit. Elle grandit beaucoup même. A l'âge de 17 ans, elle mesurait plus d'un mètre quatre-vingt, et semblait ne pas avoir finie de grandir. L'inconstante jeune fille avait laissé la place à une adolescente à la fois forte et rêveuse. Lorsqu'il s'agissait d'aider sa famille pour une tâche demandant un minimum de muscle, elle se débrouillait aussi bien que les hommes de la maison, mais elle avait toujours tendance à laisser son esprit dériver vers d'autres pensées lorsqu'elle était censée rester concentrée sur une tâche. Comme il était de tradition depuis près de 1000 ans dans la famille Daskil, elle apprit à se battre durant son adolescence : comme elle manquait de discipline, mais qu'elle possédait une certaine force, elle préféra apprendre à manier des armes telles que la hache et l'arbalète. Lorsqu'elle avait montré de l'intérêt pour les rôdeurs, son père avait fait de son mieux pour l'en désintéresser : en son for intérieur, il ne voulait pas que sa fille devienne l'un d'entre eux à cause des illusions qu'elle pouvait s'en faire via les histoires de son grand-père. Il avait même voulu l'empêcher d'apprendre le maniement des armes, mais on ne changeait pas une tradition vieille de 1000 ans sans raisons, et Garth avait défendu la jeune fille sur le propos.
C'est durant cette année 988 qu'un malheureux incident arriva, bouleversant l'équilibre de la famille. Lors d'une patrouille avancée dans la région Nord d'Angmar, son père avait été blessé assez grièvement dans un combat contre une petite bande d'orques : plusieurs doigts coupés, ainsi qu'un tendon à la jambe. Sa vie n'était pas en danger, mais il boiterait tout le reste de ses jours, et il ne pourrait plus manier une arme normalement. Comme il guérissait à Fort Nenuial, Manthia et Sylandra allèrent le voir sur place. S'ils furent soulagés de savoir qu'il vivrait, la mère fut un peu plus inquiète lorsque Anandil, le commandant des rôdeurs, l'informa que Brand avait l'intention de quitter les rôdeurs, sa blessure le rendant incapable au combat. Ils se rendirent tous trois au chevet du blessé, et discutèrent un moment. Puis, lorsque le sujet de son départ de l'ordre fut amené, Sylandra intervint pour la première fois :

-Je te remplacerai, commença-t-elle. Il y a toujours eu un Daskil parmi les rôdeurs : je prêterai serment parmi vous, si vous le voulez bien.

Elle s'était tournée vers Anandil lors de cette dernière phrase, et il avait haussé un sourcil, intéressé mais ne sachant pas encore comment réagir. Mais la réaction du père fut très violente :

-Non ! Non, c'est hors de question.

Il tenta de se redresser, mais fut retenu par son épouse, qui tenta de la calmer, en vain : son regard, où se mélangeaient colère et peur, fixait directement Sylandra. Anandil tenta d'intervenir :

-Ne soit pas aussi tranché, Brand. Tu m'as dit toi-même que ta fille était fort capable, et vu l'état de notre ordre, on ne peut pas vraiment se permettre de refuser une bonne volonté.

-Non, coupa l'intéressé. Elle base sa décision sur ses rêveries, sur les histoires que lui a raconté son grand-père. Elle n'a aucune idée de ce que c'est vraiment : sois honnête, Anandil. On passe les trois quarts de notre temps à nous tourner les pouces dans nos forteresses, à attendre que le temps passe, et lorsqu'on est envoyé en patrouille, rien ne se passe la majorité du temps. En vingt ans, c'était mon troisième vrai combat – et regarde ce que j'y ai gagné : handicapé à vie ! Je ne veux pas de cet avenir pour ma fille.

Le coup fut dur pour la jeune fille : c'était ainsi que son père la voyait ? Il pensait réellement qu'il n'y avait rien de sérieux dans ses propos, qu'elle n'y avait pas réfléchi auparavant ? Il avait raison sur le fait qu'elle était influencée par la vision donnée par les histoires de Garth, mais elle avait très bien vu à travers Brand quel était le vrai quotidien d'un rôdeur, et ça ne l'avait jamais repoussée, au contraire.
Faisant de son mieux pour se contrôler, elle soupira, secoua la tête et quitta la salle, sans dire un mot. Elle patienta dans le couloir pendant un long moment, jusqu'à ce que finalement Anandil et Manthia la rejoignent.

-Afin de s'assurer que Brand récupère bien, je voudrai qu'il passe l'hiver ici, où nos guérisseurs pourront facilement s'occuper de lui, dit le commandant.

-Il manquera la visite de notre cousin Barid, mais je pense qu'il comprendra. Ah, Sylandra, viens par ici. Le commandant voudrait te dire quelques mots avant qu'on reparte.

Sur ce, sa mère fit un salut aimable au vieil homme et prit la direction de la sortie.

-Bien, à nous deux. Je suis navré d'avoir assisté à cela, je ne pensais pas que toi et ton père étiez en désaccord, commença-t-il. Et si je peux comprendre ton souhait et ton enthousiaste, ton père a raison : tu manques d'expérience.

-Ce n'est pas en restant chez moi que je l'aurai, cette expérience ! S'exaspéra la jeune fille. Mon père me surprotège, il ne me laisserait jamais partir.

-C'est pour cela que je me suis arrangé pour qu'il reste plus longtemps. Son état n'est pas si grave que cela, en vérité, même si il est vrai que des complications pourraient survenir avec l'hiver. Je crois savoir qu'il est de coutume que Barid Daskil vienne vous rendre visite au début de l'hiver, et reparte dès que les hauts-cols sont de nouveau praticable ? Débrouille-toi pour partir avec lui. Parcours le Rhovanion avec ton cousin, vois, découvre, apprends. Brand a du respect pour son cousin, si tu t'es montrée capable, il n'aura plus de raisons valables de t'empêcher de faire ce que tu veux. Nous verrons alors si tu souhaites toujours nous rejoindre. Qu'en penses-tu ?

-Je... D'accord. Je m'en voudrais de gaspiller vos efforts. Juste... pourquoi ? Pourquoi faire cela ? Si nous étions en temps de crise, je comprendrais vos efforts, mais mon père n'a peut-être pas tort lorsqu'il dit qu'il n'y a plus guère de créatures à chasser en Terre du Milieu.

-Intéressant. Si c'est ce que tu penses, pourquoi souhaiterais-tu nous rejoindre ? Si notre rôle devait bientôt être inutile, quel intérêt y aurait-il à devenir un rôdeur ? Peux-tu répondre à cette question ?

La jeune femme, prise au dépourvue, commença à réfléchir : d'abord sur ses propres intérêts, mais en l'instant, ce qu'elle voulait était embrouillée par les questions qu'avaient soulevé Anandil. La deuxième question qu'il avait posé était plus générale, plus objective, aussi elle se concentra sur celle-ci. Ses pensées se tournèrent vers les récits de Garth : il avait toujours mis un point d'honneur à être le plus précis possible, et il avait couvert nombre de périodes. Puis le serment des rôdeurs, qu'elle avait déjà entendu, lui revint : le premier verbe, la première phrase, était « veiller ». Avec un sourire, elle se redressa vers son interlocuteur.

-Parce que la première tâche d'un rôdeur n'est pas de se battre, mais de veiller. Par le passé, le Mal a pris d'autres formes que de simples orques, à des moments où on se croyait hors d'atteinte. Du coup, les rôdeurs sont nécessaires pour s'assurer qu'un tel mal, quel qu'il soit, ne soit pas vu trop tard... je suppose.

Ce fut au tour d'Anandil de sourire, et il posa la main sur son épaule.

-En fait, je ne m'attendais pas à ce que tu répondes, mais ce que tu m'as dit là me plaît, et confirme ce que m'a dit Garth. Oh, ne sois pas surprise, lui et moi nous connaissons bien, et nous échangeons régulièrement. Il m'a parlé de toi, et pense que tu vaux ces quelques efforts. C'est tout ce que j'avais à te dire : va, ta mère t'attend.

Les semaines passèrent, et l'hiver arriva. Avec une nouvelle résolution trouvée, Sylandra était soudainement devenue très active chez elle : le matin, elle s'entraînait sans relâche afin de garder une forme physique convenable, et l'après-midi et le soir, elle aidait sa famille dans les tâches de la maison, en faisant en sorte de toujours apprendre ce qui pouvait l'aider à devenir plus autonome. Lorsque Barid vint, la jeune Northmen ne perdit pas de temps et lui demanda tout de suite si elle pouvait l'accompagner lorsqu'il repartirait : à sa surprise, elle n'eut pas besoin d'insister. Son cousin se montra assez enthousiaste à l'idée, mais précisa qu'il serait exigeant une fois le voyage amorcé. Ils gardèrent l'accord plus ou moins secret, la seule autre personne au courant étant l'épouse de Barid.
Une nuit, une semaine avant leur départ, la jeune femme se réveilla, en sueur. Pourtant, elle n'avait pas fait de rêve ni de cauchemars : c'était le stress d'avant-départ qui faisait ça, de toute évidence. Voyant par la fenêtre un ciel sans nuage, elle décida d'aller se changer les idées en plein air. Elle passa une demi-heure ainsi, jusqu'à ce que le bruit de la porte s'ouvrant derrière la fasse sursauter : son grand-père l'observa avec un sourire rassurant.

-Ah, Sylandra ! Bien, bien, je voulais justement te parler au calme.

Il avait dit cela d'un ton serein, tandis qu'il s'approchait et s'asseyait à côté de sa petite fille.

-Tu vas nous manquer ici, dit-il, mais je sais que c'est pour ton bien.

Elle sourit. S'il y avait une personne perceptive dans cette maison, c'était Garth, elle n'était du coup pas surprise qu'il sache qu'elle s'apprêtait à partir.

-Ton père et ta mère seront probablement attristés de te voir partie, mais ils sont intelligents : tu as ça dans le sang, et ils finiront par s'en rendre compte. Inutile de te ronger les sangs, tout se passera bien.

Toujours les bons mots : avec ces quelques phrases, elle avait senti sa tension diminuer. Elle avait eu besoin qu'on la rassure, qu'on lui dise qu'elle prenait la bonne décision

-La veille de ton départ, vient me voir. J'aurai quelque chose à te dire.

Sur ces mots, il rentra à l'intérieur, laissant là la jeune fille, qui finit par s'endormir sur place, dans l'herbe le long de la rive de la Bruinen. La semaine passa dans une ambiance un peu plus sereine psychologiquement parlant, mais au même rythme d'activités. Finalement, la veille du départ convenu avec Barid et Gillia, Sylandra retrouva la nuit venue son grand-père dans le salon. Il s'était installé sous la hache d'Alrïn, et l'accueillit avec un sourire aimable.

-Te voilà. Cela faisait longtemps que je voulais te les dire : les mots de ton ancêtre, mais ton père n'était pas de cet avis, à l'époque.

-Vous parlez d'Alrïn ? Dit-elle en jetant un œil à la gigantesque hache qui était accrochée au mur.

-Exact. Il s'agit des paroles qu'il adressa à son fils après qu'il ait démissionné des rôdeurs. Comme nombre de personnes de notre famille, la vieillesse ne l'avait pas affaiblit avant un âge avancé, mais il avait senti, soudainement, le poids des ans le rattraper.

- « Comme nombre de personnes dans notre famille » ? Qu'est-ce que ça veut dire ?

-C'est probablement le dernier héritage du sang Dunedain qui coule dans nos veines depuis la création de notre famille : comparé à d'autres hommes et femmes d'origines Northmen, nous vivons aussi longtemps, mais nous perdons en vigueur plus tard. Et lorsque ça arrive, l'heure de notre mort n'est jamais très loin, et nous en avons conscience. Tous n'ont pas cet héritage, mais la plupart des guerriers de notre famille l'ont. Alrïn ne faisait pas exception. Lorsque le jour vint, où il sentit ses forces l'abandonner, il accrocha Vengeance à ce mur, et s'adressa ainsi à son fils Ervid :
« Je ne te confie pas cette arme, car je sais que tu ne t'en serviras pas. Mais je ne destine pas cette arme à rester accrochée à ce mur : un jour viendra, où l'un de mes descendants choisira de prendre en main son destin, et Vengeance l'accompagnera, car cette arme a été conçue pour combattre le Mal, et celui-ci existe encore en cette terre. Mais celui ou celle qui la prendra, devra être prêt à dévouer toute sa vie à cette lutte. »

Assise face au vieil homme, Sylandra écoutait attentivement chaque mot, essayant d'en comprendre toute la portée. Il marqua un temps après avoir finit sa citation, et reprit, sur un ton plus serein :

-Ces mots, nous nous les transmettons de génération en génération. Demain tu t'en vas, et je voulais que tu saches que tu as cette possibilité. Si tu le souhaites, et si tu es prête à prendre cette responsabilité, tu as le droit de prendre cette hache.

La jeune femme hocha la tête avec appréhension. Sans trop savoir ce qu'elle allait faire, elle se leva et se planta devant la hache. Du haut de son mètre quatre-vingt, elle était juste à hauteur pour la prendre sans trop de soucis, encore que... Vu de près, l'arme semblait très grande, et probablement très lourde. On disait qu'Alrïn faisait près de 2m10, il n'était donc pas surprenant qu'il ait pu manier l'arme... Mais même si elle n'était pas à proprement parlé un petit gabarit, elle se voyait mal manier une arme aussi grande. Elle changea pourtant rapidement d'avis lorsqu'elle souleva légèrement la hache de son socle : elle était étonnamment légère ! Enfin, pas vraiment légère, mais en tout cas pas aussi lourde qu'elle le pensait. Elle finit de retirer l'arme de son emplacement, et rapprocha la double lame de son visage. Finement ouvragée, on pouvait y voir des runes, qui semblaient luire à la lumière de la Lune. Observant la lame, elle n'eut pas besoin de la coupée pour voir qu'elle coupait encore parfaitement.

-Forgée par les meilleurs forgerons nains d'Erebor du temps d'Alrïn, et enchantée par leurs runes, elle ne s'use pas, ne rouille pas, et est quasi-indestructible. Le reste, ça sera à toi de le découvrir, si tu décides de la garder.

-Je vais la garder, répliqua-t-elle.

Aucune trace d'hésitation dans sa voix, et un large sourire, et pourtant, elle fut surprise par sa propre réponse. Avec de telles dimensions, il lui faudrait un moment pour s'y habituer, mais elle avait le sentiment de faire le bon choix. Le lendemain à l'aube, la jeune femme partait, armée de Vengeance de son arbalète et d'un sac contenant quelques possessions, accompagnant Barid et Gillia. Si le jeune marchand fut surpris de la voir avec l'arme mythique de la maisonnée, il n'en montra rien.

Le voyage en soit ne fut guère mouvementé. A cause de chutes de neiges tôt dans la saison, ils ne purent emprunter les Hauts-Cols la première année – c'est du moins le prétexte qu'utilisa Barid dans le message qu'il fit envoyer à la demeure des Daskil le printemps venu. La vérité était légèrement différente. Durant cette année-là, la jeune femme avait réalisé que son cousin était un peu plus qu'un simple marchand : il prêtait une attention particulière aux informations et rumeurs qui venaient de tous les coins de l'Empire, et avait envoyé, durant l'année, plus d'un message à ce qu'il disait être un contact à Maethelburg. Lieu où, comme par hasard, vivaient les descendants de la lignée royale du Rhovanion depuis plusieurs siècles... Si elle n'avait aucune idée du rôle de Barid dans tout cela, elle se doutait qu'il s'agissait d'une coïncidence un peu trop grande, et elle commença à plus prêter attention à ses faits et gestes.
Le jeune marchand remarqua bien évidemment le manège, mais il ne s'en offusqua pas : au contraire, il était ravi. Et c'est pour cela qu'il décida de passer l'hiver à Maethelburg. Durant ces quelques mois, la jeune femme rencontra trois fois la famille royale, qui s'était montrée bien moins formel qu'elle s'y était attendue. Elle en comprit les raisons lors de sa deuxième rencontre, qui était un repas organisé par Barid : elle réalisa ce jour là que depuis Gran Daskil, l'ancêtre de son cousin, la lignée des marchands Northmen et la famille royale en exil s'étaient alliées afin d'aider les Northmen, dont les terres étaient de facto occupées par les forces impériales. En d'autres termes, les Daskil avaient travaillé afin de donner plus d'influence aux Dépossédés. Un travail long, qui se faisait dans l'ombre, et que Sylandra vint à respecter.
Elle réalisa d'autres choses durant cet hiver : les Northmen dépendaient de l'armée impériale pour les protéger, mais comme partout ailleurs, celle-ci n'agissait que lentement. Or, en l'absence de rôdeurs comme c'était le cas en Arnor, les bandes de gobelin vivant encore dans les monts brumeux avaient le temps de descendre sur les villages suffisamment proches des montagnes, et de partir. Et même si les Nains affrontaient parfois ces créatures, ils n'avaient ni les moyens, ni l'envie, de se consacrer exclusivement à la protection de leurs anciens alliés, aussi triste cela était-il pour eux. La jeune femme prit conscience alors qu'en devenant rôdeuse, elle pourrait peut-être espérer changer cela : il y avait, dans cette région, des gens que la Compagnie Grise pourrait protéger.
Le voyage reprit. Durant ces deux ans, la jeune femme n'avait jamais eu à se battre, mais elle s'était quotidiennement entraînée afin de contrôler sa nouvelle hache à la perfection. Quelques mois avant la fin, elle avait remarqué, grâce à ses vêtements, qu'elle avait encore grandi un peu, et que le fait d'être constamment en déplacement lui avait fait gagné en force et en endurance.
Lorsqu'ils rentrèrent à la demeure des Daskil, c'est donc une femme un petit peu différente que ses parents virent sur le pas de leur porte.
Comme elle était d'autant plus déterminée à intégrer les rôdeurs, il n'y eut plus d'opposition de la part de Brand. Au contraire, il fit de son mieux pour qu'elle soit bien préparée, lui donnant plusieurs conseils durant les semaines précédant son départ, et allant jusqu'à faire faire par Borson et Gran une armure pour la jeune femme.

Durant l'été 991, Sylandra intégra les rôdeurs. Le fait qu'elle possédait une arme considérée comme un artefact selon les standards de la Compagnie Grise ne passa pas inaperçu, et généra dans un premier temps un peu d'envie et de ressentiment : ces armes allaient normalement aux plus méritants de l'ordre, et elle était loin d'avoir fait ses preuves. Toutefois, sa possession était légitimée par le fait qu'il s'agissait d'un héritage de famille, et non d'un artefact perdu qui aurait été retrouvé, aussi les choses se calmèrent rapidement.
De Fort Nenuial, elle fut rapidement transférée à l'avant-poste des Landes d'Etten. Situé à l'intersection entre les Monts Brumeux et la chaine montagneuse menant au Mont Gram, cet avant-poste était le lieu de départ de patrouilles à destination des montagnes ainsi que des Monts d'Angmar, qui étaient les deux plus grandes zones à risque dans cette région. Une affectation difficile pour une novice, mais même dans ces régions, il était rare pour les patrouilles de devoir se battre. Il ne fallut toutefois qu'un an pour que la jeune Northmen connaisse son premier combat, lors d'une patrouille avancée aux frontières du Forodwaith. Elle récolta une blessure légère au flanc, mais qui fut payée au prix fort : quatre orques tombèrent des carreaux de son arbalète, et deux autres tranchés de sa hache. La performance ne passa pas inaperçu : durant les années suivantes, la jeune femme monta rapidement en grade, jusqu'à devenir lieutenant au milieu de l'année 995. Dans les mois suivants, Anandil annonça son retrait du commandement du Nord, et la jeune femme découvrit avec surprise qu'elle faisait partie de ceux qu'il avait recommandé au général Beleg pour prendre sa succession. Il était vrai que sa montée en grade rapide jouait en sa faveur, mais si elle avait prouvé qu'elle savait se battre et savait assez bien se servir de ses méninges tant pour la stratégie que la logistique. Malgré tout, sa condition de Northmen et son jeune âge ne jouaient pas en sa faveur, et tant elle que la majorité des autres rôdeurs en étaient conscients.
Aussi, lorsque Beleg vint à Fort Nenuial, il y eut une grande agitation lorsqu'il nomma sans hésitation la jeune guerrière à la tête de la place forte et des rôdeurs d'Eriador. Elle accueillit la nouvelle avec un mélange de surprise et d'appréhension ; heureusement, Anandil accepta de rester pour la conseiller le temps qu'elle s'habitue au commandement.
Un peu avant que le général ne reparte dans le Sud, elle put s'entretenir avec lui, afin de mieux comprendre ses motivations. Lui-même, en tant que Dunadan et lié à la famille de l'Intendant, prenait des risques sur le point de vue politique en mettant une Northmen à un haut commandement de la sorte.

-Honnêtement, vu l'état de notre ordre, je ne vois pas comment les choses pourraient empirer, avait-il répondu. Nous sommes plus faibles que jamais, et j'ai vu vos rapports : il y a eu plus de signalement de gobelins ces 10 dernières années que durant les 30 années précédentes. Même des trolls réapparaissent, à des endroits où on pensait les avoir exterminés il y a des siècles. Pourquoi prendre un tel risque ? Parce que je pense, et j'espère, que vous oserez faire ce qu'aucun de vos prédécesseurs n'a osé faire. Nous avons besoin non seulement de recrues, mais aussi d'alliés. Avec votre nom, et vos origines, j'ai foi que vous saurez vous en faire, Sylandra Daskil.

-Mon nom ? Connu dans l'Empire seulement via ces marchands avides que pour rien au monde je ne voudrais appeler cousins. Mes origines ? L'héritage des Dunedains ne nous a peut-être pas complètement quitté, mais chacun d'entre nous se considère Northmen, malgré cinq siècles passés...

Elle s'arrêta en pleine phrase, réalisant où son supérieur voulait en venir. Évidemment, cela faisait longtemps que l'Empire avait laissé de côté la Compagnie Grise : c'était tout juste si ils les laissaient occuper les places fortes qu'eux-même avaient construit. Non, c'était en dehors de l'Empire qu'il leur fallait trouver des alliés. Un souvenir lui revint : celui de sa conversation avec Barid, lorsqu'elle lui disait vouloir apporter l'aide des rôdeurs au Rhovanion, qui manquait de moyens militaires. Son nom, ses origines... Oui, ça se tenait.

-Si vous comprenez, je vous laisse procéder comme vous le voudrez, dit l'homme avec un sourire. Tenez-moi simplement au courant des événements.

-Simple question : pourquoi tant de confiance ?

-Dans la Compagnie Grise, nous sommes tous frères et sœurs d'armes, il est donc naturel de se faire confiance. Le jour où nous perdrons cela, sera le jour où nous autoriserons un nouvel Emphizar à voir le jour. Et je ne laisserai pas un tel événement se reproduire.

Les mois qui suivirent furent difficiles pour la nouvelle commandante, qui dut faire face à une certaine opposition de la part des autres officiers de la région, notamment ceux qui avaient également été recommandés. Elle répliqua en leur donnant plus de travail, ce qui était justifié : avec la recrudescence d'incidents ces dernières années, faire de simples patrouilles de surveillance ne suffisaient plus. Il fallait impérativement trouver la source de ces orques et gobelins, afin d'estimer la menace et prendre les bonnes précautions. Ce serait un travail sur plusieurs années, et la mise en place occupa la majeure partie de sa première année de commandement.
Toutefois, dès que les choses furent lancées, elle put s'occuper des autres axes qui l'intéressaient. En 998, elle prit contact avec les Nains des Halls de Thorin. Leur position isolée en faisaient un bon départ. Après un long moment, elle parvint à organiser une rencontre au pied des Ered Luin. De cette rencontre, elle ne parvint pas à faire des Nains de véritables alliés, mais une première pierre avait été posée, et les Nains avaient accepté de vendre, sur commande, certains de leurs produits d'artisanat à la Compagnie Grise.
Nous arrivons maintenant en l'an 1000. Doucement, mais sûrement, Sylandra commence à acquérir le respect de ses pairs, et se prépare pour lancer des discussions avec de vieux amis de sa famille...





Apparence

Si vous avez entendu parlez de la légende d'Alrïn Daskil, vous pourrez peut-être voir les traits dont a hérité sa descendante. Les premiers détails que l'on remarque sont sa grande taille – près d'un mètre quatre-vingt-huit – et sa longue chevelure auburn. Celle-ci vient encadrer un visage typique des Northmen, solide et aux traits fermes. Il est rare de voir des signes de douceur chez Sylandra, excepté dans son sourire, qu'elle réserve pour les moments de détente. En vérité, lorsqu'elle est sérieuse, son visage ne montre que peu d'expressions : tout passe par ses yeux verts, dont la vue peut tout aussi bien être apaisante qu'effrayante, selon la situation et ce que vous êtes pour elle.
Revenons au physique global. Oui, la commandante de Fort Nenuial est grande, et elle est forte. En terme de puissance brute, ses coups ont au moins autant d'impact que ceux de la plupart de ses compères masculins. Ainsi, là où la plupart des rôdeuses se spécialisent dans l'art du pistage et de l'infiltration, et se vêtissent ainsi d'armures et armes légères et peu encombrantes, Sylandra opte pour un tout autre attirail : en plus de Vengeance, qui est une hache assez imposante, elle possède une arbalète lourde standard, au maniement de laquelle elle excelle relativement. Concernant sa protection, elle opte pour un mixe de protection : armure de cuir renforcé sur le torse, et protections métalliques sur les bras et les jambes. Le tout donne un ensemble lui permettant d'être bien protégée contre les blessures qui l'empêcheraient de se mouvoir ou de se battre librement, tout en étant suffisamment léger pour qu'elle ne perde pas trop en endurance ou en rapidité.
Tempérament

Sylandra n'est pas quelqu'un de bien compliqué. A ne pas confondre avec quelqu'un d'irréfléchi, j'y reviendrai plus tard. A l'origine, son désir d'intégrer la Compagnie Grise était un mélange entre rêverie et un sentiment de devoir envers sa famille. Mais après avoir visité le Rhovanion, son désir de rentrer dans l'Ordre vint plutôt de sa réelle envie de protéger ceux qui devaient l'être, et de participer activement à la lutte contre les derniers foyers de créatures issues du Mal de Sauron, et avant lui de Morgoth. Combative et impulsive, il lui arrive parfois de foncer tête baissée, mais jamais sans réfléchir. Car avoir un nom reconnu et savoir sa battre ne suffisent clairement pas pour devenir le deuxième membre le plus important des rôdeurs, et Sylandra sait faire travailler ses méninges de façon inédite. Bien que dotée d'un sens de l'observation plus que convenable, ainsi que d'une certaine intelligence politique, elle n'est pas une très bonne stratège sur le long terme : en cela, elle compte sur les conseils de personnes en qui elle a confiance, tels que Beleg, Anandil ou Barid. En revanche, c'est dans l'urgence, l'improvisation et l'innovation qu'elle brille, comme elle le prouva en plusieurs occasions alors qu'elle n'était que lieutenant.
Sur le plan social, la Northmen est quelqu'un qui, bien que peu charismatique, fait de gros efforts afin de tisser des liens amicaux et durables tant pour elle-même que pour l'Ordre, en témoignent la considération qu'elle a pour les rois Northmen exilés, et tout ce qu'elle a mis en œuvre afin de se rapprocher des Nains des Montagnes Bleus.

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Sylandra
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MessageSujet: Re: Bannir le mal est notre loi   Bannir le mal est notre loi EmptyJeu 17 Mar - 13:45

Et voilà. Pardon pour la flemme pour la mise en page. Pour les descriptions j'ai fait court histoire de ne pas vous achever, parce que j'ai pitié.
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Barahir Telcontar
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MessageSujet: Re: Bannir le mal est notre loi   Bannir le mal est notre loi EmptyMar 31 Mai - 19:09

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MessageSujet: Re: Bannir le mal est notre loi   Bannir le mal est notre loi Empty

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